Valérie ADAM,
psychologue clinicienne, psychothérapeute

Thérapie individuelle adultes, ados, couples et familles
141, rue Nationale, 75013 PARIS (Nationale/Campo-Formio)
Consultations sur rendez-vous au : 0.782.646.115.

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Haut Potentiel / douance et alliance thérapeutique


Je reçois régulièrement en consultation des adultes à haut potentiel (HP), efficients intellectuels et leur parcours - tant thérapeutique que scocial ou scolaire -est souvent semé d'embûches (harcèlement, discriminations, rejet, isolement...), d"étiquettes et d'interprétations malheureuses... En institution, j'ai également travaillé avec des adolescents et jeunes adultes en clinique soins-études dont un bon nombre était à haut potentiel ; ils avait souvent été auparavant placés à tort dans la catégorie atteints de 'troubles mentaux', souvent 'borderline'.

De mon point de vue le terme 'surdoué' induit en erreur et la terminologie tirée de la littérature anglo-saxonne me semble plus adaptée. C'est celle que je vais utiliser dans ce qui suit.

Il se trouve que j'avais effectué une recherche sur cette problématique et je mets aujourd'hui en ligne la revue de la littérature (hors bibliographie) que j'avais effectuée à ce sujet sur lles specificités du Haut Potentiel dans la création de l'allliance thérapeutique, cette popualtion ayant des besoins spécifiques. J'espère qu'elle vous intéressera.


Pr Aimee Yermish consacre ses recherches à ce sujet au Massachusetts School of Professional Psychology.

Je demande aux personnes intéresséees par le sujet de me citer si elles reprenent tout ou partie de mon travail, de m'en informer et/ou de me contacter si elles souhaitent échanger sur leurs pratiques/expériences/recherches.Par avance, je les remercie.

Bonne lecture !


Revue de la littérature 


 

1. Spécificités de l’efficience intellectuelle dans la relation thérapeutique, besoins spécifiques et difficultés d’alliance

1.1.Généralités

Les recherches sur la haute efficience intellectuelle ou le haut potentiel (HP) comme un facteur pouvant affecter la relation au cours d’une thérapie sont peu présentes dans la littérature en psychologie, l’essentiel des travaux étant consacrés à l’éducation. Le travail exhaustif de Yermish (2010), mais aussi ceux de Levy (2009), Sword (2001)  serviront de base à notre réflexion.

Si l’intelligence influence tous les aspects de l’identité d’un individu au niveau cognitif,  social, conatif,  affectif, ses frontières ne sont pas claires pour autant. Les tests et échelles de mesure de type Weschler (WISC, WAIS)  mesurent l’efficacité du fonctionnement intellectuel, mais pour le Haut Potentiel (HP) on peut le définir comme la « capacité d'appréhender les choses, de donner du sens aux choses et de savoir quoi faire avec cela »(traduction libre à partir de Yermish, 2010).

Il existe très peu de recherches formelles sur les familles de surdoués (Friedlander, Moon, 1998). En général, ces familles sont très soutenantes,  correctement ajustées, cohésives, communicantes et centrées sur les besoins de l'enfant, même si elles se sentent parfois dépassées et inadaptées pour y répondre. Les familles dont l'enfant HP est créatif valorisent typiquement l'anticonformisme, ce qui peut créer un facteur de risque supplémentaire chez les jeunes quand ils sont en interaction avec le système éducatif général qui leur correspond peu.

Pour la famille en thérapie,  il s’agit souvent alors de parvenir à un équilibre sain entre la rationalité et le fantasme de projets inadaptés. On observe aussi souvent un des parents (la mère)  qui part en guerre contre le système éducatif tandis que l’autre (le père) est plus distancié et minimise les problèmes de son enfant tout comme son engagement.

Dans la logique des résultats des recherches sur l’efficacité des psychothérapies (Luborsky, Bordin), il n'y a pas de lien entre la technique, l'orientation théorique et la force de l'alliance de travail, l’accent étant mis sur les capacités relationnelles et personnelles du thérapeute ; à ce titre, on peut dire que la « compétence culturelle » c’est-à-dire sa connaissance de l’efficience intellectuelle et de son impact sur la vie d’un individu constitue un ingrédient fondamental,  un médiateur de l’alliance thérapeutique (Duriez,2008).

Le motif le plus fréquent de consultation des jeunes à HP et leurs familles est celui d'une inadéquation de l'enfant avec l'environnement,  une sous-efficacité des résultats académiques, des conflits avec les pairs ou des conflits avec les professeurs (Siaud-Facchin). Toutefois, comme dans les familles de notre étude, des problèmes sérieux d’apprentissage, d’addictions et  dépression pour les adolescents HP et  des relations familiales dysfonctionnelles peuvent se rajouter ; il est alors difficile pour le thérapeute d’entrer en relation avec un système familial aussi complexe et spécifique.

En termes de modèle thérapeutique, les thérapies directives basées sur le modèle de résolution de problèmes s'adressent surtout aux familles bien ajustées et qui sont en difficultés avec le  sous-accomplissement des performances de l'enfant (modèle trifocal).

La bibliothérapie, la vidéothérapie, réalités virtuelle, le travail en groupe de pairs produisent également de bons résultats.

Les thérapies narratives (Friedmann, White) sont particulièrement bien adaptées pour ces familles sensibles à la métacommunication, à l'analyse, au non-conformisme, à l’imagination, à l’utilisation des contes et des métaphores. Les thérapies familiales structurelles (Minuchin, Fischman) qui utilisent les génogrammes sont également privilégiées car elles mobilisent les capacités de travail et la curiosité des familles.

Dans des configurations familiales dysfonctionnelles, comme dans les familles de notre étude, l’adolescent, patient désigné, porteur tout à la fois du symptôme et de la « vérité « du fonctionnement familial (Andolfi),  peut potentialiser un processus latent, prendre le pouvoir sur la famille, se parentifier ou  peut devenir un tampon, un écran relationnel entre les parents. Un travail sur la régulation émotionnelle (Duriez,2008), l’expression des émotions (Safran)  et les patterns relationnels dysfonctionnels (Vallée) s’avèrent très aidants.

Si les individus surdoués développent des stratégies de coping pour répondre aux problèmes de la vie, ils  sont également, du fait de leur hypersensibilité et de leur exigence cognitive,  confrontés à un âge précoce à des stresseurs internes, des microagressions, des asynchronies tout comme à un environnement qui souvent ne correspond pas à leurs besoins psychoaffectifs, développementaux et d'apprentissage.           

Pour pallier à ces vulnérabilités, les HP développent des mécanismes de défense à valeur adaptative mais qui peuvent, dans le cadre d’un travail thérapeutique, rendre la création d’une affiliation délicate voire difficile comme nous allons l’explorer. Ils  utilisent principalement l’hyper-intellectualisation, la rationalisation,  l’isolement, la distanciation, l’humour cynique. La thérapie pour les clients HP comme pour les thérapeutes constituent un vrai défi relationnel (Yermish,2010).

 

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1.2. « Rage d’apprendre » et asynchronie (Erickson) : un défi pour suivre le rythme sans se laisser embarquer dans un jeu intellectuel stérile

 

Au niveau cognitif, les HP développent précocement des habiletés dans le langage et le raisonnement mathématique, des compétences et stratégies ; penseurs systémiques, ils  raisonnent de manière analytique, leur capacité de mémorisation, leur goût pour l’abstraction, les nuances, et la complexité, leur curiosité insatiable, leur besoin de stimulation intellectuelle les rendent très sujets à l'ennui, y compris en thérapie .Si cette « rage d'apprendre » (Winner, 1997)  n'est pas comblée, elle peut conduire au plus jeune âge à un désinvestissement scolaire et, en thérapie, à une compliance de façade, une agressivité ou un arrêt prématuré. Un perfectionnisme, pathologique dans 20% des cas, associé à un souci de la performance peut aussi entraver le travail d’alliance transformer la thérapie en  un défi intellectuel stérile.

Il est important que le thérapeute garde à l'esprit que le client possède des niveaux de développement différents de ceux de son âge, et qu’il peut être très en avance à un âge, et immature à un autre.

D’après les travaux, le thérapeute également HP est en général plus à même de développer une bonne alliance, mais dans le cas contraire, son ouverture d'esprit, sa disposition à apprendre, son humilité,  la sensation qu'il fait un effort sincère pour arriver à une compréhension mutuelle et des savoirs partagés sont très aidante pour ces patients qui valorisent le sens de l’effort, chez eux comme chez les autres. L'implication personnelle authentique du thérapeute dans le partage ses expériences personnelles est également très appréciée.

L’utilisation des capacités cognitives élevées et le goût de l’effort peuvent largement être utilisés comme levier thérapeutique; ainsi le langage écrit (livres, écriture)  constitue une source primordiale d'information et de sens dans l'expression de soi pour ces lecteurs avides. De même, toutes les productions écrites ou graphiques que le patient peut amener en séance ont pour but de fournir de l'information pour aider le thérapeute à mieux les comprendre sans objectif narcissique ; le rejet de cette démarche est vécu comme une  rupture d’alliance.

La personne HP peut avoir besoin d'un rythme très rapide dans la thérapie, ce qui nécessite pour le thérapeute de s'adapter à un flot d'idées diversifiées, de reconnaître les thèmes les plus importants et de se focaliser sur ce qui est vraiment saillant pour construire la relation et maintenir avec subtilité le contrôle de la direction de la séance.            

Les conversations sur l'efficience intellectuelle tout comme sur la philosophie, les questions morales,  sont des facteurs importants pour créer une alliance thérapeutique avec ces clients, ce qui implique que le thérapeute soit à l'aise sans pour autant tomber dans les pièges du contre-transfert de l’admiration mutuelle, compétition, intimidation qui laisserait de côté la souffrance intérieure des patients.

 

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1.3. Des centres d’intérêt  atypiques, une pensée anticonformiste : besoin de tolérance, d’empathie fine et de curiosité

 

Très tôt,  les HP ont des questionnements philosophiques, spirituels, moraux, politiques,  religieux concernant le monde et eux-mêmes, et se sentent démunis pour y remédier (Chauvin, 2001). Les questions sur le genre et l’identité sexuelle sont aussi des sujets de préoccupation précoce. Ils accordent aussi une grande place à la justice et à  l'équité, et possèdent un niveau élevé d'empathie ainsi qu’un sens de l'humour caustique et décalé.

Pour le thérapeute, l’affiliation réussie passe par une écoute attentive, une compréhension, une tolérance, une envie d’apprendre, un intérêt sincère pour ces domaines et l’exploration des émotions associées du patient (tristesse, colère, enthousiasme exalté). Ainsi, il serait iatrogène de construire  une représentation erronée des désirs et des actions du patient en lui imposant des jugements normatifs étiquetant des pathologies inappropriées à des pensées et des comportements atypiques.

 

1.4. Discriminations avec les pairs et conflits avec les figures d’autorité : nécessité d’une relation empathique et d’une attitude collaborative

Les ‘zèbres’ (Siaud-Facchin, 2006) sont plus que la moyenne victimes de harcèlement, rejet, exposés à l’envie, à la jalousie, aux conflits avec leurs pairs et/ou avec l’autorité, à l'école, puis dans le milieu professionnel. Pour se protéger et se faire mieux accepter socialement, ils développent très tôt des stratégies de coping et apprennent à mettre des masques ce qui peut les conduire à présenter un faux-self (Winnicott) avec les risques que cela représente pour le processus d’individuation sur le long terme.

Le thérapeute, surtout avec les enfants et adolescents qui ne sont pas à l’origine de la demande, doit donc co-construire une relation égalitaire et se positionner en partenaire de travail plutôt qu’en leader, autoritaire, omniscient et omnipotent, et ce quel que soit l’âge du consultant, leur asynchronie devant être toujours présente dans les relations avec lui (Yermish,2010).

De part l'ambivalence propre au changement, à cause aussi d'expériences douloureuses avec la réalité ou d’autres intervenants, souvent nombreux pour ces jeunes,  ces patients sont particulièrement vulnérables et sensibles à la croyance que le thérapeute va essayer de les changer en quelque chose, de les corriger de leur don. La position de normative ou contrôlante provoque une anxiété supplémentaire, un défaut d’alliance et une résistance à la thérapie, voire un arrêt.

Une position collaborative est donc très importante car les deux partenaires y sont des sources mutuelles d'information qui peuvent se questionner l’un l’ autre. Ces patients ont besoin que le thérapeute respecte leur autonomie, leur capacité d’autodétermination, et leur compétence.

L’inadaptation sociale et l’isolement de ces patients étant courant en réponse au sentiment d’être « seul au monde », le thérapeute qui réussit son affiliation peut devenir un pair avec qui une empathie en miroir ( Kohut) peut se créer, avec qui échanger sur des sujets liés au vécu émotionnel du HP et aux sujets anticonformistes. Ces savoirs partagés, l’implication personnelle du thérapeute qui témoigne de son vécu personnel, contribuent à créer un environnement basé sur la confiance et la sécurité, l’empathie fine, le respect de l’autonomie et de la complexité du jeune.

Les jeunes HP ont en général déjà un long parcours avec de multiples intervenants et ont rarement rencontré la compréhension dont ils avaient besoin. Souvent ils n’ont pas conscience de leur HP, ni du lien entre leurs difficultés de vie et cette efficience intellectuelle. Les clients peuvent rejeter la réassurance si elle est trop évidente ou condescendante.

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1.5. Une hypersensibilité émotionnelle masquée par un surinvestissement de la pensée et une hyperintellectualisation : besoin d’une empathie  authentique et aiguisée qui permet une exploration des émotions en toute sécurité

 

Les HP traitent préférentiellement les informations dans l'hémisphère cérébral droit  (Lautrey, 2006), ce qui  les conduit à réagir davantage aux émotions et à être intuitifs (Watzlawicz, 1970). Dabrowski (1972), dans sa théorie de la « désintégration positive », a posé l'hypothèse que certaines personnes dont les HP sont plus sensibles que les autres à leur environnement et aux stimuli internes résultants de patterns d'hyperactivité pouvant mener à des « personnalités intenses » et causer  inadaptation ou comportements inefficaces. Les travaux de Duriez sur la régulation émotionnelle  amènent également un éclairage adapté à la prise en charge de ces patients.

Pour le thérapeute, favoriser l’émergence d’un équilibre entre émotions et cognitions constitue un objectif de travail nécessitant une bonne alliance thérapeutique. A défaut, la thérapie peut devenir un exercice intellectuel vide. Pour ces patients en effet,  l'intellectualisation est un moyen de couvrir leurs émotions, et le défi pour le thérapeute est de fournir la sécurité qui permet d'explorer cet équilibre sans courir le risque d’un débordement, d’un envahissement émotionnel angoissant et parfois délirant.

 

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1.6.  Facteurs entravant l’alliance thérapeutique

 

Pour compléter ces spécificités du HP dans la relation thérapeutique, soulignons les facteurs entravant l’alliance thérapeutique pour ces patients hypersensibles, intuitifs, et à la compréhension rapide et globale : un défaut d'empathie, un désaccord et un maintien sur la nature du problème, des techniques jugées simplistes pour répondre à des problèmes vécus comme complexes, le ton condescendant, la minimisation des vécus traumatiques,  demander la preuve d’un HQI (les prises en charge actuelles pour les personnes HP se basant sur le vécu de la personne (Siaud-Facchin, 1996), le rejet d’un apport personnel en séance (écrits, livres) .

Toutefois,  il nous semble important de souligner que si l’efficience intellectuelle dans ses expressions singulières n’est pas symptomatique d’une psychopathologie, elle peut néanmoins en masquer certains aspects, et le thérapeute, surtout avec des adultes en devenir, doit garder ceci présent à l’esprit dans son travail. Si le HP est facteur de résilience, il est aussi porteur de vulnérabilité et peut se conjuguer avec des troubles psychologiques conjoncturels ou structurels (Goldman, 2007).

 

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1.7.   Haut potentiel , modèles familiaux et types de prise en charge

Les familles de personnes à HQI apparaissent souvent  très soutenantes,  correctement ajustées, cohésives, communicantes et centrées sur les besoins de l'enfant, même si elles se sentent parfois dépassées et inadaptées pour y répondre (Friedlander, Moon, 1998). Quand l'enfant HP est créatif, on trouve, en général, des familles qui valorisent  l'anticonformisme (Wynner, 1997). Ceci peut constituer  un facteur de risque supplémentaire dans l’interaction avec le système éducatif général. Pour la famille en thérapie, l’objectif sera souvent de parvenir à atteindre un équilibre sain entre la rationalité et l’idéalisation de projets inadaptés. Souvent la mère part en guerre contre le système éducatif, tandis que le père est plus distancié,  et minimise les problèmes de son enfant, tout comme son engagement. (Goldman, 1997).

Les familles consultent le plus fréquemment pour une inadéquation de leur enfant HP avec leur environnement,  une sous-efficacité des résultats scolaires, des conflits avec les pairs et/ou avec les professeurs (Siaud-Facchin, 1996).

En termes de modèle thérapeutique, les thérapies basées sur le modèle trifocal de résolution de problèmes (Pinsof, 1995) s'adressent surtout aux familles bien ajustées, avec des problèmes de  sous-accomplissement des performances de l'enfant. La bibliothérapie, la vidéothérapie, les jeux de réalité virtuelle, le travail en groupe de pairs, produisent également de bons résultats. Les thérapies narratives (White, 1990) sont bien adaptées à ces familles sensibles à la métacommunication, à l'analyse, au non-conformisme, à l’imagination, à l’utilisation des contes et des métaphores. Les thérapies familiales structurelles (Minuchin,1974) qui utilisent les génogrammes sont également privilégiées, car elles mobilisent les capacités de travail et la curiosité des familles.

Quand des problèmes sérieux d’apprentissage, de déscolarisation (avec ou sans phobie scolaire),  d’addiction et de dépression pour les adolescents, tout comme des profils de configurations familiales dysfonctionnelles se rajoutent aux motifs ordinaires de consultation, les stratégies d’alliance se complexifient. En effet,  comme dans les familles de notre étude, l’adolescent-patient désigné, peut potentialiser un processus latent, prendre le pouvoir sur la famille, se parentifier ou  devenir un tampon, un écran relationnel entre les parents empêchant ainsi tout conflit et/ou toute relation dans le couple conjugal. Dans ce cas, un travail sur la régulation émotionnelle (Duriez, 2008), l’expression des émotions (Safran, cité par Yermish, 2010)  et les patterns relationnels dysfonctionnels  peuvent  s’avérer très aidants.

Les éléments favorisant l’alliance thérapeutique avec les HP vont dans le sens des nombreuses recherches sur l’efficacité des psychothérapies qui  mettent en avant la qualité du lien affectif, les qualités personnelles et relationnelles du thérapeute  dans la création de l’alliance thérapeutique, avant les aspects techniques. Nous retrouverons les mêmes spécificités d’alliance avec les patients et les familles de patients borderline.

 © Valérie Adam, 2014


 

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Valérie ADAM, psychologue,  141 rue Nationale,  75013 PARIS / T: 0.782.646.115. /
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