Valérie ADAM,
psychologue clinicienne, psychothérapeute

Thérapie individuelle adultes, ados, couples et familles
141, rue Nationale, 75013 PARIS (Nationale/Campo-Formio)
Consultations sur rendez-vous au : 0.782.646.115.

  • Accueil cabinet de psychologie Italie-Nationale
  • Blog d'actualités
  • La thérapie individuelle humaniste : pour qui ?
  • La thérapie systémique, en famille, en individuel, en entreprise : c'est quoi ?
  • Thérapies psychocorporelles : relaxation, pleine conscience, hypnose
  • Ethnopsychiatrie et interculturalité
  • Psychologie intégrative
  • Les séances en pratique : comment, combien, où...
  • Dossiers et boite à outils
    • Burn out / épuisement professionnel
    • Violence faite aux femmes
    • Haut Potentiel / douance et alliance thérapeutique
    • Harcèlement scolaire / cyberharcèlement
    • Nos oreilles, on y tient !
    • Accès professionnels
    • Consultations téléphoniques
  • Qui suis-je ? Parcours et formations
  • Quel psy, pour qui, pourquoi ?
  • Déontologie du psychologue
  • Liens et numéros utiles
  • Accueil cabinet de psychologie Italie-Nationale
  • Blog d'actualités
  • Ukraine : comment aider les enfants exposés aux traumatismes de la guerre ?

Ukraine : comment aider les enfants exposés aux traumatismes de la guerre ?

Posté le 16/04/2022

psy-paris-adam.com
psy-paris-adam.com psy-paris-adam.com
Ukraine : comment aider les enfants exposés aux traumatismes de la guerre ? Un entretien de Marine...
2022-04-16T00:00:00+02:00

Ukraine : comment aider les enfants exposés aux traumatismes de la guerre ?

Un entretien de Marine Cygler avec M-R Moro pour la revue Medscape, avril 2022.

France/ Ukraine – Selon les estimations de l'UNICEF, 4,3 millions d'enfants, soit plus de la moitié des enfants vivant en Ukraine, ont été déplacés depuis le 24 février : plus de 1,8 millions d'enfants ont traversé la frontière pour se réfugier dans les pays voisins et 2,5 millions d'enfants ont « voyagé » à l'intérieur du pays. Dans certaines régions du pays, les enfants vivent terrés dans des caves pour se protéger des bombes. Quels sont les impacts de la guerre sur les enfants ? Comment organiser une prise en charge ?

Des questions auxquelles a répondu la Pre Marie-Rose Moro, pédopsychiatre et directrice de la maison de Solenn (Paris). Pionnière de la psychiatrie transculturelle, elle est directrice scientifique de la revue L'Autre , qu'elle a fondée*.

Comment aider les enfants sous les bombes ?

Pre Marie-Rose Moro : La première chose est de les sécuriser. Il faut qu'ils puissent dormir, manger, être auprès d'une personne de confiance, même si ce n'est pas leur mère. Toutes les expériences dans lesquelles les enfants sont regroupés à part, loin de leurs proches, à la campagne par exemple, en imaginant les protéger sont, pour la plupart, une catastrophe car le stress est en fait augmenté.

 

Une fois les enfants sécurisés, il faut qu'ils puissent jouer, rêver ou encore dessiner. C'est très important pour que toute la pensée ne soit pas envahie par la guerre. Si tout le fonctionnement de l’enfant est envahi par la guerre, s'il n'y a plus de la place pour rien, c'est là qu'on risque les expressions d'angoisse aiguë et de confusion.

Une fois les enfants sécurisés, il faut qu'ils puissent jouer, rêver ou encore dessiner.
 

En tant qu'humanitaire, on ne soigne pas les enfants sous les bombes : pour mettre en place la thérapie, il faut que les enfants n'aient pas peur de mourir sur le champ. En revanche, on s'occupe d'eux et on aide les parents à s'occuper d'eux quand c'est nécessaire. Imaginez une maman très effrayée parce qu'elle a failli mourir ou parce qu'elle a perdu son mari à la guerre. Le plus utile est de l'aider, elle, afin qu'elle soit en mesure d'aider son enfant. Dès que les enfants sont dans des zones plus calmes, pas forcément à l'extérieur du pays d'ailleurs, il sera possible de débuter des soins. On évalue si éventuellement on est face à un stress aigu, à un post-trauma ou à une dépression. A ce moment-là, on va faire de la thérapie centrée sur la situation par tous les moyens (parole, dessin, psychodrame…). Ce que font les humanitaires quand ils arrivent sur un terrain de guerre, c'est d'organiser les choses. D'abord ils se renseignent sur qui sont les enfants particulièrement vulnérables – ceux qui ont déjà perdu leurs parents et ceux qui avaient déjà des pathologies antérieures. Pour tous les autres, il faut construire un dispositif pour les soigner une fois qu'ils seront en sécurité. On peut faire de la psychiatrie en situation humanitaire mais on le fait par gradation.

Quels sont les signes de trauma chez l'enfant ?

Pre Marie-Rose Moro : Les effets directs de la guerre chez les enfants se manifestent sur le plan psychologique par une grande frayeur et de l'angoisse de mort. Les enfants comprennent qu'ils vont mourir même s'ils ne savent pas ce qu’est la mort. Les traités de pédopsychiatrie indiquent classiquement que les enfants commencent à se représenter la mort entre six ans et huit ans, mais cela dépend du contexte. Quand un enfant vit sous les bombes, que sa grand-mère disparaît, il comprend bien plus tôt ce que c’est que la mort et il comprend que c’est définitif. En Syrie, à partir du moment où les enfants avaient le langage, vers trois ans, ils comprenaient très bien ce qu'étaient la mort et la guerre. Ces enfants vont avoir peur, ne vont plus pouvoir dormir, voire plus manger non plus. Quant à la pathologie de la frayeur et du stress aigu, elle peut se manifester par une grande anxiété. Par exemple, si une bombe est tombée un jour de pluie, l'enfant a peur dès qu'il pleut car la pluie réactive tous les symptômes de stress. Parfois le trauma est extrêmement violent quand les enfants voient vraiment la mort en face. Ils peuvent devenir comme fous, prendre des risques, entendre des bruits de guerre alors qu'il n'y en a pas, avoir des pseudo-hallucinations. Ils sont totalement sidérés. J'ai vu ce type de comportement de mise en danger chez des adolescents totalement confus sur des terrains de guerre.

(la suite sur : Ukraine : comment aider les enfants exposés aux traumatismes de la guerre ? (medscape.com)  ou la revue l'Autre, dossier complet). 

Mots clés :

enfance
ethnopsychiatrie
psycho-corporel
traumatisme
ukraine

Catégories

  • Qualité de vie au travail (3)
  • traumatisme (2)
  • charge mentale (0)
  • gestion du stress (3)
  • covid (2)
  • résilience (1)

Articles récents

  • Podcast et livre : Boris Cyrulnik : comment combattre nos servitudes volontaires ?
  • POdcast : Comment sortir d'un Covid long ?
  • POdcast : Covid : ces 2 années qui ont changé notre vie quotidienne
  • Podcast ! Pourquoi l'écriture intime fait-elle du bien ?
  • Podcast :Comment la nature régénère-t-elle notre cerveau et participe à notre bien-être ?

Mots-clés

  • HQI
  • ukraine
  • femme
  • pandémie
  • déficience auditive
  • haut potentiel
  • LGBT
  • homosexualité
  • stress au travail
  • télétravail

Valérie ADAM, psychologue,  141 rue Nationale,  75013 PARIS / T: 0.782.646.115. /
ADELI :
759352164 / SIRET : 431 482 637 00029/

Mentions Légales Mon Compte
Votre panier
Effectuer la commande