Maladie de Parkinson et pratique de la danse
Posté le 14/11/2017
"Influence de la pratique de la danse dans la prise en charge de patients atteints de maladie de Parkinson
Les prises en charge non médicamenteuses dans la maladie de Parkinson font de plus en plus l'objet d'évaluation de qualité. Plusieurs travaux ont ainsi précisé la pertinence et l'efficacité de la pratique du tango. Mais cette danse latine est concurrencée par une danse plus rythmée, la danse irlandaise comme le suggère cette étude irlando-australienne.
Il est toujours intéressant de regarder l’influence de différentes pratiques pour la prise en charge de la maladie de Parkinson. Ainsi, l’objectif de cette étude était d’examiner la faisabilité d’une évaluation contrôlée et randomisée pour explorer l’effet de la pratique de la danse irlandaise comparé à une prise en charge habituelle dans un échantillon de patients atteints de maladie de Parkinson.
Sur le plan méthodologique, 90 patients atteints de maladie de Parkinson ont été recrutés. Un sous-groupe prenait régulièrement des cours de danse irlandaise, à savoir une heure et demie de cours par semaine pendant 10 semaines, ainsi qu’un programme à réaliser à la maison constitué de 3 sessions hebdomadaires de 20 minutes. L’autre sous-groupe bénéficiant d’une prise en charge classique de la maladie.
La faisabilité fut évaluée grâce à différents index : taux de recrutement, succès des procédures de randomisation et d’allocation, adhésion, protection des patients, désir des patients d’être randomisés, disponibilité des ressources, coût.
D’autre part, différents index furent évalués : les fonctions motrices (UPDRS), la qualité de vie (PDQ-39), l’endurance (test des 6 mn de marche), l’équilibre (Mini BEST Test).
Les résultats de cette étude furent éloquents. Aucun effet contraignant la disponibilité des ressources ne fut mis en évidence. Après intervention, un gain plus élevé (mais non significatif sur le plan statistique) en termes de qualité de vie fut mis en évidence.
Une détérioration significative de l’endurance a été mise en évidence dans le groupe suivant une prise en charge classique. Aucun changement significatif n’a pu être mis en évidence dans les autres dimensions.
En conclusion, pour les patients atteints d’un stade léger ou modéré de la maladie de Parkinson, la pratique de la danse irlandaise est faisable et semble améliorer leur qualité de vie."
Par le Dr Harold Mouras (EA 7273 - Centre de Recherche en Psychologie, Université de Picardie Jules-Verne - Amiens)
http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0003999317301624
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