Valérie ADAM,
psychologue clinicienne, psychothérapeute

Thérapie individuelle adultes, ados, couples et familles
141, rue Nationale, 75013 PARIS (Nationale/Campo-Formio)
Consultations sur rendez-vous au : 0.782.646.115.

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Les accros du smartphone plus stressés que les autres ?

Posté le 08/04/2017

psy-paris-adam.com
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Dans son étude récente, l’Association américaine de psychologie révèle...
2017-04-08T00:00:00+02:00

Dans son étude récente, l’Association américaine de psychologie révèle qu’être accro à son smartphone peut être une source de stress intense.


Selon le dernier rapport intitulé « Le stress en Amérique » émanant de l’Association américaine de psychologie (American Psychological Association), les personnes rapportant consulter sans cesse leurs appareils, les « consulteurs compulsifs » ou hyperconnectés comme on les nomme davantage en France sont plus susceptibles de signaler des niveaux élevés de stress.

Addiction, perte du contact humain, peur constante de rater des "événements"... sont autant de "symptômes" chez les personnes utilisant leur smartphone constamment auxquels l’APA rajoute le 23 février dernier le stress.

Principaux résultats de l’étude financé par Harris mandatée par l’APA et réalisée auprès de 3 511 adultes aux États-Unis en 2016 :

  • 43 % des enquêtés se sont décrits comme des « personnes consultant sans cesse » leurs e-mails, leurs textos ou leurs comptes sur les réseaux sociaux ;
  • sur une échelle de stress à 10 points, leur score moyen de 5,3 contre 4,4 chez les personnes pour qui cette consultation n’était pas constante, les discussions politiques et culturelles sur les réseaux sociaux avaient été pour elles un facteur de stress contre 33 % pour les personnes ne consultant pas constamment leurs appareils, 44 % des hyperconnectés ont indiqué que la technologie les avait conduites à se sentir moins proches de leur famille contre 25 % pour les personnes ne consultant pas constamment leurs appareils.

De nouveaux concepts...

La nomophobie, soit la peur de n'avoir plus accès à son smartphone par manque de batterie ou par oubli ; le FOMO, "Fear of missing out", la peur de rater quelque chose ; ou encore le "PHUBBING", hyperconnectéscontraction de "phone" et "snubbing", soit le fait de snober les contacts humains en regardant son téléphone.

Si ces phénomènes restent encore nébuleux aujourd'hui, l'utilisation par plus de 65% des Américains (et 75% des Français) d'un smartphone risque de les amplifier et les préciser à l'avenir. 
Plus d'un Français sur deux est désormais équipé d'un smartphone, soit le double d'il y a trois ans.

La France connectée de manière massive et rapide...

L’arrivée brutale du numérique dans toutes les sphères de la vie tant professionnelle que privée ne va pas sans inconvénient dans une société qui n’y a pas été préparée et initiée aux bons usages notamment :

  • auprès des plus jeunes en phase d’apprentissage et de développement d’habiletés cognitives (concentration, mémoire, lecture, écriture, focalisation, attention), sociales, psychomotrices, relationnelles, affectives, sexuelles; 

  • auprès des adolescents pour qui les capacités d’autonomisation/séparation/individuation sont des étapes importantes de leur construction identitaire ; même si les réseaux sociaux font partie de ces processus, tout est question de degré et d’un usage qui respecte des règles de « bonne pratique numérique » (voir le dossier harcèlement et l’excellent film québéquois 1’54 );

  • auprès des adultes au sein de la sphère familiale (détermination de règles de lieu, heures, fréquence, type d’activités…), au sein du couple (pour qui la communication est si importante…) et dans la dilution des frontières vie professionnelle/vie privée qui peut amener au burn out ( voir le dossier).

Le droit à la déconnection au travail 

A ce propos, un nouveau droit qui est censé lutter contre l'hyperconnexion généralisée des salariés dans les entreprises françaises. Depuis le 1er janvier 2017, les entreprises de plus de 50 salariés doivent appliquer le dispositif de droit à la déconnexion qui figure dans la loi Travail.

Ces mesures viseront à assurer le respect des temps de repos et de congés ainsi que l'équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle et familiale. L'objectif est d'éviter une situation critique où un salarié est obligé de répondre sans cesse à des sollicitations professionnelles - mails, SMS et autres canaux de communication numériques - à n'importe quelle heure du jour et/ou de la nuit (37% des actifs utilisent chaque jour leurs outils numériques professionnels en dehors du travail, et 62% des actifs - incluant une très large majorité de cadres - attendent un encadrement de l'usage des outils numériques en dehors du travail).

On peut donc voir dans ce droit la déconnexion une véritable amélioration pour beaucoup de collaborateurs qui subissent, à leur corps défendant ces contacts virtuels répétés et incessants. Mais qu'en pensent les autres? Les hyperconnectés par choix et par plaisir? L'article et les travaux d'Isabelle Barth sont à ce titre passionnants sur les  4 moteurs à l'hyperconnexion: MOI, LES AUTRES, LE TEMPS, L'ESPACE et les  4 profils qui en découlent : 

  • le profil "MOI" : c'est celui (ou celle) qui s'estime indispensable, non substituable, il veut être partout car il est certain que l'entreprise ne peut se passer de lui!
  • le profil "LES AUTRES" : c'est l'hyperconnecté qui ne peut pas exister sans "les autres", manque de "confiance en soi".

  • le profil "LE TEMPS" : travaille dans l'urgence ce qui lui donne le sentiment de vivre avec plus d'intensité...mais quid de l'efficacité et du sens de cette modalité de fonctionnement stressante ?

  • le profil "L'ESPACE : l'hyperconnecté "SPATIAL" a l'impression d'échapper à une exigence physique (relations familiale, obligations parentale etc..) en restant en ligne avec son entreprise.

Si la loi a pour but de protéger les employés, son application aveugle et rigide n'en est pas pour autant efficace et certains souligne l'infantilisation des salariés et l'évitement d'une réflexion managériale et organisationnelle de fond. J'ajouterai à cela la question de l'évaluation de l'efficacité au travail (ratio heures passée/efficience), de la priorité donnée au travail vs vie privée, de l'autonomie, de la prise de responsabilité individuelle, d'un dialogue constructif, d'un travail plus collaboratif , du sens que l'on donne aux actes et des conséquences sur le climat au travail, sur la bonne santé physique et mentale des individus et des équipes.

 

En cabinet, j'invite à la pratique de la pleine conscience, de la relaxation, des activités motrices et créatives, des phases de detox numérique, l’établissement de règles de bonne santé numérique ou…paradoxe, le recours à des applications mobiles de décrochage numérique (voir :
https://www.inc.com/jeremy-goldman/6-apps-to-stop-your-smartphone-addiction.html) sont plus que bienvenues...

Il convient aussi aux adultes de montrer l’exemple aux enfants, notamment à la maison, en privilégiant les moments de faire ensemble et de vrai partage d’actions, d’émotions et de souvenirs ancrés dans la sensorialité. Le succès des salons du livre (adultes, jeunesse, bandes dessinées), des ateliers de DIY (do it yourself), des FabLab, des jardins partagés, des initiatives locales transgénérationnelles témoignent qu’un désir autre de vivre ensemble et faire ensemble peut cohabiter dans une synergie complémentaire aux outils numériques qui restent au service de l’utilisateur…et non l’inverse !



En savoir plus sur :

https://www.lesechos.fr/29/11/2015/lesechos.fr/021515729444_les-applications-utiles-pour-se-desintoxiquer-de-son-smartphone.htm#F6EtDX2BPSP4wRFU.99


https://www.lesechos.fr/tech-medias/hightech/0211849161869-laddiction-au-smartphone-stresse-les-americains-2069729.php#Ldhy9IdYdXosXjf8.99

http://www.apa.org/news/press/releases/stress/2017/technology-social-media.PDF

http://christopheandre.com/meditation_CerveauPsycho_2010.pdf

https://www.association-mindfulness.org/

http://www.huffingtonpost.fr/isabelle-barth/que-pensent-les-hyperconnectes-du-droit-a-la-deconnexion/

http://www.lefigaro.fr/entrepreneur/2017/02/22/09007-20170222ARTFIG00092-droit-a-la-deconnexion-une-obligation-a-ne-pas-negliger.php

http://www.lefigaro.fr/vie-bureau/2017/01/04/09008-20170104ARTFIG00010-le-droit-a-la-deconnexion-va-creer-plus-de-stress-au-travail.php


 

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adolescence
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